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Exactions à la SLN, le jugement mis en délibéré

24 octobre 2023 à 18:19
Exactions à la SLN, le jugement mis en délibéré

Une scène extrêmement violente en marge d’une mobilisation. Tout a basculé le 3 août. Depuis deux jours, dirigeants de la Sonarep et représentants du syndicat rouleur pays campent devant Doniambo. Au cours des réunions avec la direction de la SLN, les personnes mobilisées expliquent vouloir de nouveau travailler sur le site de Poum. Seulement la SLN est confrontée à un double problème : la Sonarep, qui représente les petits porteurs de la commune, est en liquidation judiciaire et la province Nord n’a pas donné de nouvelles autorisations d’exploitation.


Face à l’impasse, le ton monte chez les manifestants. L’oncle et le neveu, Alain et Luciano Talafili montent dans des engins de roulage et pénètre dans le site industriel. Là, ils détruisent tout sur leur passage. Tantôt une voiture, transformée en crêpe d’acier selon l’avocat de la SLN qui décrit une scène de guerre, tantôt des barrières… Puis viendra le point d’orgue de la violence, la destruction du poste de garde. 3 agents de la SLN y travaillent. "Un drame évité de peu, selon le procureur qui affirme que s’ils n’avaient pas pris la poudre d’escampette, ils auraient fini sous les décombres". 3 salariés toujours en état de choc plusieurs mois après les faits.


Dans leur défense, les 2 prévenus affirment avoir été provoquée par des salariés de la SLN… dont un qui a pris une chargeuse pour tenter de faire barrage et protéger l’usine. Une initiative personnelle mais qui ne relève pas de la provocation selon la SLN qui annonce avoir sanctionné ce salarié qui n’était pas habilité à conduire cet engin à cet endroit. Le procureur a d’ailleurs utilisé l’expression de combat à la Goldorak lors de ses réquisitions. Yves Dupas souhaite que ce procès soit aussi pédagogique et a réaffirmé la fermeté du parquet en matière de dégradations et de violence sur les sites miniers.


Il requiert 3 ans de prison, dont 2 avec sursis, ainsi qu’une obligation de soins pour travailler sur les comportements violents des deux prévenus dont les casiers judicaires font tous deux mentions d’actes de violences par le passé. Le procureur a également demandé une mesure d’éloignement du site de Doniambo et l’obligation de rembourser les victimes !
Le jugement sera rendu le 3 novembre, c’est-à-dire vendredi de la semaine prochaine.

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