Deux discours diamétralement opposés devant le Comité des 24
La Nouvelle-Calédonie une nouvelle fois devant le C24, le comité de décolonisation de l'ONU avec les interventions des indépendantistes et des partisans de la France et les membres du comité ont entendu deux versions complètement divergentes de la situation calédonienne.
Les indépendantistes réclament une aide dans leur démarche internationale de contestation du 3ème référendum. A l'inverse, les partisans de la France demandent aux Nations Unies le retrait de la Calédonie de la liste des territoires à décoloniser.
Plusieurs pétitionnaires calédoniens devant le comité de décolonisation de l'ONU et pour les indépendantistes, c'est Magalie Tingal qui s'est exprimée en rappelant la contestation du 3ème référendum. A la tribune du C24, elle a également contesté l'audit de la décolonisation et elle a rappelé les démarches entamées par le FLNKS pour tenter de saisir la Cour Internationale de Justice.
Pour les partisans de la France, c'est d'abord Laura Vendégou, qui a pris la parole en rappelant l'histoire de son nom et sa fierté, d'être et de rester française. L'élue de la Province Sud et du Congrès, membre du Rassemblement, a aussi rappelé les résultats des différents référendums et le choix majoritaire des calédoniens de rester français. Elle a conclu son intervention en demandant le retrait de la Calédonie de la liste des territoires à décoloniser.
Gil Brial, le 2ème vice-président de la Province Sud et membre des Loyalistes a formulé la même demande après avoir précisé qu'il s'exprimait au nom de ceux que les indépendantistes appellent souvent "les autres". Il tient à saluer l’audit de la décolonisation, effectué sous l’autorité de l’ancienne présidente du C24. Un audit qui prouve, dit-il, que toutes les étapes de l’Accord de Nouméa ont été respectées.
L'ancien député Philippe Gomès s'est, lui aussi, exprimé à la tribune du C24 au nom de Calédonie ensemble. Il n'a pas demandé le retrait de la Calédonie de la liste des territoires à décoloniser mais il a appelé notamment "à poursuivre l’émancipation de notre terre, à conforter l’unité du peuple calédonien, et à réinventer le droit à l’autodétermination".
L'ambassadeur de France auprès de l'ONU s'est lui aussi exprimé pour détailler le processus de l'Accord de Nouméa et exposé le bilan de l'accord et l'audit de décolonisation.