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Des mesures d'urgence pour soutenir la filière nickel

6 mars 2024 à 07:20
Des mesures d'urgence pour soutenir la filière nickel

Pour Louis Mapou, la situation est difficile et il ne faut surtout pas la minimiser d'autant plus qu'il existe plusieurs incertitudes notamment sur la durée de cette crise et sur la situation des trois opérateurs au cours du deuxième semestre 2024.
Mais le président du gouvernement voulait d'abord passer le message que tout le monde, est mobilisé pour faire face à la situation. Toutes les directions, toutes les collectivités et tous les partenaires sociaux sont associés aux actions qui seront mises en place pour venir en aide aux entreprises et aux salariés touchés par la crise nickel.
Le gouvernement avait créé fin janvier une cellule de suivi et de soutien à laquelle 3 objectifs ont été fixés : dresser un diagnostic précis des impacts de la crise, identifier les besoins, et proposer des leviers d’accompagnement à destination des salariés et des entreprises
Cette cellule est complétée par un comité de pilotage, qui est l’instance décisionnaire et qui fixe les orientations et les travaux à mener et par un comité technique, un organe plus opérationnel, qui doit réunir l’ensemble des informations nécessaires pour éclairer les décisions à prendre.


La première mesure d'urgence a été prise ce matin pour garantir le paiement et le remboursement du chômage partiel de droit commun et instaurer un chômage partiel spécifique.
La délibération qui crée l'allocation spécifique de chômage partiel a été adoptée ce matin par le gouvernement.
Cette allocation est destinée à compenser les pertes de salaires des salariés des entreprises impactées par les conséquences économiques générées par la crise du nickel.
Elle est attribuée, à compter du 1er mars 2024, par période de 3 mois renouvelable dans la limite des crédits disponibles.
On estime que près de 1000 personnes sont concernées, aujourd'hui, par cette allocation spécifique de chômage partiel pour un montant d'un peu plus d'un milliard.
Une mesure qui a un coût et ce sera le cas des différents dispositifs mis en œuvre pour faire face aux impacts de la crise nickel.
Le président du gouvernement affirme que la Calédonie peut assurer et si besoin, elle demandera l'aide de l'Etat


Parmi les mesures mises en œuvre pour faire face à la crise nickel, le gouvernement annonce également un recensement de la commande publique, toutes collectivités confondues, pour faciliter l’accès aux appels d’offres aux sous-traitants impactés par la crise.
Les entreprises et les salariés pourront, par ailleurs, bénéficier du report et de l'étalement des dettes fiscales, à condition d'être à jour de leurs déclarations fiscales.
Le gouvernement souhaite également l'assouplissement de l’accès aux liquidités des entreprises, en lien avec l’IEOM et la mise en place d'un PGE, un prêt garanti par l'État pour les entreprises en difficultés.


Louis Mapou estime que cette crise ressemble à la crise du COVID, par son intensité et par son impact. Il indique que le gouvernement s'est inspiré, pour y faire face, du dispositif mis en place pour la crise sanitaire

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