Débat sur les comptes publics

Le Congrès en séance publique toute la journée pour examiner, notamment, les comptes administratifs 2018.
Ils ont tous été adoptés à l'unanimité avec, en toile de fond, la convocation ce vendredi des 11 membres du gouvernement et l'interrogation sur l'élection, ou non, du président de l'exécutif.
La question était dans tous les esprits, toute la journée boulevard Vauban, et au cœur de la plupart des conversations
Mais l'ordre du jour appelait donc l'approbation des comptes administratifs. Ceux des budgets annexes, de reversement et de répartition et celui du budget propre de la Nouvelle-Calédonie.
Dès l'ouverture des débats, c'est le président sortant du gouvernement, Philippe Germain qui a défendu son bilan pour affirmer que la situation des comptes publics s'était améliorée et avait été assainie.
Des arguments repris par Calédonie ensemble. Au moment des explications de vote, Philippe Michel a déclaré que "ce compte administratif permet de mesurer l'énorme travail accompli" et il a affirmé, qu'au total, "le gouvernement Germain laisse, en fin de mandature une situation des comptes publics saine et transparente."
Analyse complètement opposée de la part de l'Avenir en confiance qui approuve le compte administratif mais sans délivrer de chèque en blanc.
Philippe Blaise affirme que "jamais la situation de nos comptes publics n'aura été aussi périlleuse après quatre ans d'une politique économique et fiscale contre-productive qui a torpillé notre économie."
Il met en cause, notamment, le fait que le gouvernement est allé piocher des recettes exceptionnelles dans les caisses de l'OPT et du Port autonome, pour masquer la baisse des recettes et il souligne la gravité de l'endettement du territoire.
L'Avenir en confiance a néanmoins approuvé le compte administratif car "les Calédoniens attendent de nous que les choses avancent et qu'elles avancent vite" a déclaré Philippe Blaise, qui a déploré "le triste bilan dont nous héritons de la part de l'ancienne majorité."
Avec quelques critiques à l'égard de la gestion de la majorité sortante, le groupe UC-FLNKS et nationalistes et le groupe UNI ont également approuvé ces comptes administratifs qui ont donc été adoptés à l'unanimité.
En toile de fond de toutes les déclarations, la situation de blocage du gouvernement. Thierry Santa a donné le ton en appelant à la responsabilité et en affirmant que "c'est tous ensemble que nous pourrons répondre à la crise économique".
Dans ce contexte, on a relevé la petite phrase de Philippe Germain évoquant son successeur en ajoutant "Mon cher Thierry".