Daniel Goa persiste en ouverture du congrès de l'UC à Voh
Le président de l’Union Calédonienne parle encore de laver définitivement l’affront du colonialisme. Selon lui, la France s’est invitée unilatéralement dans le Pacifique et elle s’incruste. Non seulement, il compare la France à la Russie de Vladimir Poutine, mais aussi à l’Allemagne Nazi en 1940.
Faisant ensuite référence au processus référendaire, Daniel Goa estime que la France a tronqué le processus en cours, que cette France néo-colonialiste s’est crashée dans sa tentative de putsch colonial et qu’elle devra en assumer les conséquences. Et il ferme une fois de plus la porte à un dégel du corps électoral.
Alors que le ministre français des Outremers propose de négocier un référendum de projet pour Juin 2023, Daniel Goa ajoute que l’Union Calédonienne n’a rien à négocier, si ce n’est qu’écouter et discuter du processus d’émancipation qui doit conduire irréversiblement dit-il, vers notre souveraineté.
Mais l’Etat n’est pas la seule cible du président de l’Union Calédonienne. Il s’en prend aussi à ce qu’il appelle la droite locale, en revenant sur les incidents au congrès du début de la semaine. Il y voit la preuve que ses adversaires politiques ne sont pas prêts à l’exercice de la démocratie.
On notera aussi ce passage du discours où Daniel Goa s’adresse dit-il, à nos amis océaniens. Mais il le fait sous forme de mise en garde. Ils semblent hésiter, je cite, sur une positionnement politique ferme. "Je leur rappelle qu’aujourd’hui ils sont assis avec nous dans la case et pas en dehors comme auparavant. Certes, ils nous amènent une majorité de circonstance dans les institutions, mais, poursuit Daniel Goa, le peuple kanak continuera sa lutte avec ou sans eux. Il faut qu’ils comprennent que leur place est avec nous, pas au-dessus de nous. Ils sont océaniens et savent ce que cela veut dire".
Dans la dernière partie de son discours, le président de l’UC explique que son parti discutera en bilatéral avec le colonisateur uniquement sur quelques points : la complète émancipation, les ressources naturelles du pays, le maintient du processus onusien de décolonisation, du contentieux colonial, de l’évaluation de la dette coloniale ou encore de la formation des élites. Des points qui doivent être préparé lors de ce congrès l’UC qui se poursuit jusqu’à dimanche a expliqué Daniel Goa.
Lors de ce congrès, un point particulier doit être également fait sur les élections nationales et l'UC doit notamment s'interroger sur sa participation ou non à ces scrutins.
Enfin, dimanche, l'Union calédonienne doit procéder au renouvellement de son bureau et de son président.