Comment les malades du cancer sont-ils soignés au Médipôle ?
C’est à l’occasion de la journée mondiale du cancer que le CHT Gaston Bourret a souhaité partager l’envers du décor.
Alors que la semaine de prévention du cancer du col de l’utérus s’est achevée, c’est aujourd’hui la journée mondiale du cancer. A cette occasion, le CHT Gaston Bourret partage les coulisses de la prise en charge des malades. Car peu de patients le savent, mais les poches de chimiothérapies, celles qui contiennent le traitement qui leur est injecté, sont fabriquées directement sur place. Une trentaine de poches sont confectionnées chaque jour. Elles servent à la fois aux les patients du CHT, et ceux du CHN de Koné. Aujourd’hui la cheffe de service de la pharmacie hospitalière, Caroline Fijalkowski nous a donc ouvert la porte de ses unités pour, comme elle l’explique, partager les détails de ce long processus méconnu.
Justement pour fabriquer ces poches, tout se passe dans la pharmacie du Médipôle, au sein de l’unité de reconstruction des Cytotoxiques. Dans un premier temps la pharmacie reçoit tous les composants séparément, puis le travail de l’équipe va être de les assembler pour créer une poche de chimiothérapie. Les manipulations se font dans ce qu’on appelle une salle blanche, un espace stérile et sécurisé, et suivent des protocoles précis. Alizée Betfort les connait bien, puisque cela fait 2 ans qu’elle est préparatrice en pharmacie hospitalière. Ce matin, et comme les autres jours, c’est une trentaine de poches de chimiothérapie qu’elle produit avec ses équipiers.
Une durée totale d’environ une demi-heure par poche, pour permettre la réalisation de 10.000 chimiothérapies par an, cela représente un budget important, c’est même le première source de dépense de la pharmacie avec 1,6 milliards de francs investis notamment dans l’achat des molécules d’immunothérapie.