Chute du gouvernement: Louis Mapou s'explique et se défend

Ce n’était pas l’heure du bilan de l’action du 17ème gouvernement, qui est resté en place 3 ans et demi. Mais bien une intervention sur les raisons qui ont conduit à sa chute. Point par point, Louis Mapou a dénoncé les arguments mis en avant par Calédonie Ensemble pour justifier cette décision. 

Mais d’abord, il s’est interrogé sur le timing de l’annonce de la chute du gouvernement qu’il considère, comme vous l’avez dit Léo, comme un sale coup politique.

Tout l’argumentaire de Louis Mapou, qui a commencé par remercier les membres du gouvernement, l’administration et les collaborateurs, c’est que le gouvernement était pleinement mobilisé par les réponses à apporter à la crise générée par les émeutes. Et que le travail portait ses fruits. Ce que certains ont eu du mal à accepter. 

Louis Mapou est convaincu que ceux qui sont responsables de la situation actuelle craignaient en fait de voir réussir le 1er gouvernement à majorité indépendantiste. 

Et il fait remonter l’envenimement de la situation au renouvellement du congrès.  C’est là que les choses ont changé selon lui, et notamment dans les relations entre le Congrès et le gouvernement. 

Ce changement serait donc la cause des tensions entre le gouvernement et le Congrès. Mais il y en a une autre selon Louis Mapou, c’est la manière de se dédouaner de ce qui s’est passé le 13 Mai. 

L’un des reproches fait au gouvernement et à son président, c’est d’avoir été demandé et d’avoir obtenu de l’argent de la part de l’état, mais sous forme de prêt et non de subvention. Il n’y a pas d’autre solution, et Louis Mapou en veut d’ailleurs pour preuve que les 2 missions trans-partisanes qui ont été à Paris n’ont rien obtenu de plus. 

Louis Mapou conteste donc toutes les raisons invoquées par Calédonie Ensemble pour justifier de la chute du gouvernement, estimant qu’il était au travail, de façon concertée, pour faire face à la crise. Et que ce travail commençait porter ses fruits. 

Mais la chute du gouvernement aura des conséquences estime-t-il : la première d’entre elle étant que la réforme de la TGC n’a pas été adoptée, et qu’elle pourrait aboutir à ce que la France ne verse pas les 27 milliards d’aide prévu dans les prochains mois. 

Un gâchis selon Louis Mapou qui souligne que le sentiment qui l’anime, ce n’est ni le ressentiment, ni l’amertume. 

Louis Mapou en colère contre la décision de Calédonie Ensemble, auquel il prête le soutien de l’Eveil Océanien. Je me demande comment on peut discuter de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie avec de tels agissements a-t-il conclut.