Christian Tein et les principaux leaders de la CCAT vont rester en détention

Sur les onze personnes interpellées dans le cadre de cette enquête et que la justice considère comme les commanditaires présumés des émeutes, deux ont été placées sous contrôle judiciaire en Nouvelle Calédonie, deux ont été placés en détention provisoire au Camp-Est et 7 autres ont été incarcérés dans des prisons métropolitaines. Parmi elles, la militante Brenda Wanabo, placée en détention à Dijon, et Frédérique Muliava, directrice de cabinet du président du congrès Roch Wamytan, qui elle est incarcérée à Riom. Dans ces deux derniers cas, la chambre de l'instruction a décidé de les assigner à résidence sous bracelet électronique pour une période de 6 mois.

Une assignation à résidence qui s'accompagne de nombreuses contraintes. Notamment celles de ne pas communiquer entre elles, ni de parler à la presse. Tous les autres prévenus vont donc rester en prison, notamment Gilles Jorédié et Joël Tjibaou au Camp-Est. Dans le cas de Christian Tein, qui est maintenu en détention à Mulhouse, il est défendu par l'avocat historique du FLNKS, Me François Roux, qui ne s'étonne pas de la décision de la chambre de l'instruction et ira jusqu'au bout des recours possibles, y compris la cour européenne des droits de l'homme.

Christian Tein qui a bénéficié de propositions d'hébergement notamment de la part du président du gouvernement de la Polynésie Française, Moetai Brotherson, et en métropole de l'écrivain Eric Vuillard, prix Goncourt en 2017 et auteur ces dernières semaines de nombreux articles au vitriol sur la politique de la France en Nouvelle Calédonie.