Christian Tein dément toute responsabilité
Il n'était au courant de rien ! C'est la ligne de défense choisie par Christian Tein. Le leader de la CCAT s'exprimait pour la première fois depuis sa remise en liberté après un an de détention provisoire.

Le leader de la CCAT s'exprimait pour la première fois depuis sa remise en liberté après un an de détention provisoire. Une conférence de presse organisée, cette nuit pour nous, à Montpellier, dans le cabinet de l'un de ses avocats, Florian Medico, et en présence d'un autre de ses défenseurs, Me François Roux.
Des avocats qui – comme de juste – clament l'innocence de leur client et qui lui ont conseillé de ne reconnaitre aucune responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés.
Christian Téin est toujours poursuivi dans le cadre de l'enquête sur les violences insurrectionnelles de mai 2024 et il est mis en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs. Il est aussi placé sous statut de témoin assisté pour, complicité de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, et pour provocation directe au groupement armé, suivi d'effets.
Mais le leader de la CCAT dément toute implication dans les émeutes. Il rappelle qu'il a toujours contesté l'ensemble des charges qui lui sont reprochées et il réaffirme qu'il a toujours eu une "démarche pacifique".
Quand on l'interroge sur les conséquences des violences insurrectionnelles, il déclare que "C'est un beau gâchis" et il dit être terriblement triste pour son pays en affirmant qu'il était "comme tout le monde, déconcerté quand il s'est réveillé avec l'insurrection dans les quartiers de Nouméa".
"Il n'a jamais été question de sacrifier des vies", assure encore Christian Tein qui met en cause les charges des forces de l'ordre contre les jeunes.
Le leader de la CCAT, qui a été nommé président du FLNKS pendant sa détention, a aussi été interrogé sur son éventuelle participation aux discussions sur l'avenir institutionnel début juillet à l’Élysée. Il indique seulement qu'une convention du FLNKS est prévue le 28 juin, pour décider dans quel cadre les discussions doivent se poursuivre. "Si je suis là, tant mieux", dit-il mais il ajoute que "jamais il ne s'est considéré être irremplaçable".
Christian Téin qui se permet même de déclarer qu'il faudra qu'on trouve les voies pour sortir, par le haut, parce que, dit-il, on ne peut pas répéter tous les 30 ans la même chose et il se dit désireux, "avec le gouvernement français, de se projeter et de fixer une voie vers la pleine souveraineté".
Il se pose aussi en donneur de leçons en mettant en cause "l'entêtement de certains membres du gouvernement à amener ce dossier dans le mur", et il ajoute que "La parole que la France donne, a de la valeur", mais qu'il a l'impression que "ces derniers temps on a galvaudé la parole de la France".
Reste à savoir si ces arguments convaincront la justice quand il comparaitra pour les faits pour lesquels il est poursuivi.