La fréquence aux couleurs de la France

Calédonie ensemble propose trois étapes pour sortir de la crise

4 juin 2024 à 01:28
Calédonie ensemble propose trois étapes pour sortir de la crise

Les élus Calédonie ensemble font d'abord le constat que trois semaines après le début des émeutes, la situation reste extrêmement critique au plan politique, économique, social et sécuritaire.
Ils relèvent que la mobilisation reste très active, que l’Etat ne parvient pas à rétablir l’ordre malgré l’engagement des forces de l’ordre et que l’économie est exsangue.
Ils soulignent enfin que les discussions politiques n’ont toujours pas commencé, la mission de médiation n'a pas pu véritablement commencer son travail.
Sur cette base, Calédonie ensemble formule trois étapes pour sortir de la crise.
La première c'est l'interruption définitive de la réforme constitutionnelle, en se basant sur la demande du FLNKS qui prend acte de son impuissance à "rétablir des conditions de circulations satisfaisantes" malgré ses appels à "l’apaisement".
Le FLNKS considère que les déclarations du président de la République "ne garantissent en aucune manière l’abandon de la réforme constitutionnelle". Enfin, il réclame une annonce officielle en ce sens afin "de désamorcer la situation sur le terrain et d’apaiser les tensions actuelles pour une reprise des discussions sur l’avenir institutionnel" fait valoir Calédonie ensemble.


Dans ce contexte, la procédure relative au projet de loi constitutionnelle doit être définitivement interrompue affirme Calédonie ensemble qui attend que le Président de la République le dise clairement, par exemple lors de l'interview télévisée qu'il doit donner jeudi soir à Paris.
Cette première étape permettra, selon Calédonie ensemble, la seconde étape c’est-à-dire le rétablissement de l’ordre et de la paix
La troisième étape, ce sera alors la restauration du dialogue entre les partenaires de l’Accord de Nouméa pour parvenir à un consensus sur un accord global
Les élus Calédonie ensemble ont conclu cette conférence de presse en lançant un appel aux jeunes engagés sur le terrain pour leur dire qu'agir de cette manière, ce n’est pas grandir une cause quelle qu’elle soit, et que leurs responsables ont manqué à tous leurs devoirs en ne traçant pas clairement les lignes rouges de la mobilisation engagée.


Ils avaient débuté cette conférence de presse en observant une minute de silence en hommage à toutes les victimes des émeutes.

En direct