Bruno Le Maire appelle les actionnaires de KNS à "prendre leurs responsabilités"
Le ministre de l'économie était interpellé, à l'Assemblée nationale, par le député Nicolas Metzdorf qui lui a demandé de faire un point sur l'état des discussions concernant le secteur du nickel calédonien. L'occasion pour Bruno Le Maire de rendre publique les propositions qu'il a faites à Glencore. En l'occurrence 60 millions d'euros de subventions sur le prix de l'énergie, 45 millions d'euros de ressources supplémentaires, un prêt de 100 millions. Au total, 200 millions d'euros soit quelque 24 milliards CFP, pour la seule usine du nord pour garantir sa pérennité sous forme de soutien public.
Dans sa question, Nicolas Metzdorf avait évoqué le poids du secteur nickel en Nouvelle-Calédonie avant de rappeler le pacte nickel proposé par l'Etat, et les difficultés rencontrées pour le sauvetage de l'usine du Nord en raison de l'absence de décisions et d'ouverture du Président de la Province Nord, Paul Néaoutyine.
Dans sa réponse le ministre de l'Economie et des Finances a affirmé que l'Etat croit à l'avenir de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie et qu'il faut le construire. Bruno Le Maire a rappelé sa dernière visite sur le Territoire et il a répété les conditions posées par l'Etat dans sa proposition du pacte nickel qui est en cours de discussion. L'Etat ne se substituera pas aux industriels déclare Bruno Le Maire et il met sur la table la proposition qu'il a faite à Glencore en précisant que l'Etat a pris ses responsabilités et que maintenant c'est à Glencore et à la province Nord de prendre les leurs.
A l'issue de la séance des questions au gouvernement, notre correspondant à Paris Xavier Robert a demandé sa réaction à Nicolas Metzdorf. Il est plutôt satisfait des réponses du ministre de l'Economie et des Finances. Bruno Le Maire a mis les chiffres sur la table pour sauver l'usine du Nord déclare Nicolas Metzdorf mais il s'inquiète de l'attitude du Président de la Province Nord Paul Néaoutyine.
Et alors que de nombreuses réunions se tiennent à Paris avec les acteurs industriels, le ministère de l'économie indique que l'objectif est que les discussions sur le pacte nickel se terminent d'ici la fin du mois.