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6 milliards d'aide de l'Etat pour financer le chômage

20 juin 2024 à 23:16
6 milliards d'aide de l'Etat pour financer le chômage

Le congrès de la Nouvelle Calédonie a validé hier par 43 voix pour et une abstention l'aide d'urgence de 6 milliards de francs destinée à permettre à la CAFAT de couvrir les mesures prises en matière de chômage partiel, ou total, des salariés impactés par les destructions, les incendies ou les pillages de leurs entreprises. Une bouffée d'oxygène qui ne sera pas suffisante puisque le président du gouvernement a écrit au Président de la République pour lui demander une aide de 31 milliards supplémentaires pour les deux mois qui viennent. Quoi qu'il en soit cette première aide est bien accueillie dans un contexte où la Nouvelle Calédonie n'a plus du tout de trésorerie nous a confirmé Yannick Slamet, membre du gouvernement en charge du budget.
"La Calédonie, dit-il, est en rupture de trésorerie. Les recettes fiscales et les cotisations sociales ne rentrent plus et cela crée un vrai déséquilibre entre les dépenses et les perceptions."


La délibération adoptée va donc affecter 6 milliards à la CAFAT et elle été adoptée sans débat, mais la cheffe du groupe Rassemblement au Congrès Virginie Ruffenach estime que les émeutiers doivent être exclus de ce dispositif.
Et si l'aide d'urgence suffit à résoudre l'urgence, la question est de savoir comment bâtir un véritable plan de reconstruction de l'économie calédonienne estime François Suvé, cheffe du groupe Loyalistes au congrès.
L'allocation de chômage partiel ou total est donc destinée à compenser les pertes de rémunérations des salariés des entreprises impactées par les exactions, et à favoriser le maintien de leurs contrats de travail.


Les salariés bénéficieront d’une allocation de chômage partiel renforcée qui prendra la forme d’une indemnité horaire dont le montant sera égal à 70 % de la rémunération horaire brute jusqu'à 2,5 fois le salaire minimum garanti.
Elle sera de100 % du salaire horaire brut pour les salariés rémunérés au salaire minimum horaire conventionnel ; et de 100 % du salaire pour les personnes en contrat unique d’alternance.
De son côté l'allocation chômage total renforcée prend la forme d’une indemnité horaire dégressive dont le montant est égal à 70 % de la rémunération mensuelle brute, jusqu'à 2,5 fois le salaire minimum garanti.

Par ailleurs, les salariés rémunérés au salaire minimum mensuel conventionnel bénéficieront de100 % de leur salaire mensuel brut, et les personnes en contrat unique d'alternance de 100% de leur salaire.

À l’issue des 3 premiers mois de la rupture du contrat de travail, l'indemnité sera de 100 % du montant du SMG mensuel puis de 75 % entre le 6ème et le 9ème mois.

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