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6 et 18 mois fermes pour des émeutiers de Poya

Deux émeutiers de Poya comparaissaient hier devant le tribunal de Nouméa pour des faits s’étant produits la semaine dernière. Ils ont été condamnés à des peines de 6 mois et 18 mois de prison ferme pour des violences sur gendarmes.

19 août 2024 à 21:28
Entrée de la salle d'audience

Le premier prévenu est tout juste âgé de 18 ans. Il était jugé hier pour des violences graves sur les forces de l’ordre, en intervention le 13 août dernier à Poya. Ce jour-là, le mis en cause participait à un groupement armé au bord de la route. Il a été reconnu coupable d’un caillassage extrêmement violent puisque 3 militaires ont été blessés, entrainant des ITT de 2, 5 et 8 jours. 

Une gendarme a d’ailleurs reçu un projectile en pleine tête. Malgré son équipement de protection, elle a perdu connaissance pendant un quart d’heure et garde aujourd’hui encore de lourdes séquelles.

Les deux autres gendarmes ont essuyé, eux aussi un caillassage et reçu des coups de poing, en tentant d’interpeller le prévenu. Peu bavard lors de l’audience, ce jeune homme jusque-là inconnu de la justice, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme. 

Comparaissait également hier un homme de 28 ans accusé lui de faits de violences sur un gendarme vendredi dernier, toujours à Poya. Un peloton de la gendarmerie était entré dans la tribu et a été pris à parti par le mis en cause et d’autres individus. Un gendarme a été blessé une première fois par un jet de pierre puis une seconde fois lors de l’interpellation de l’individu qui s’est rebellé. Le prévenu a été condamné à 6 mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt…  Il sera convoqué dans les mois à venir par un juge d’application des peines. 

Et enfin, un autre dossier de violence contre des gendarmes devait être jugé hier. Cet homme de 57 ans comparaissait pour avoir blessé un gendarme jeudi dernier à Thio. Les gendarmes intervenaient alors pour libérer une route et ont été pris à parti par une groupe d’une vingtaine d’individus. Ils ont essuyé des jets de pierres, de cocktail molotov et de tir d’arme à feu. Dans une action de riposte, un émeutier a été tué et un autre grièvement blessé.  L’affaire a finalement été renvoyée au 1er octobre pour permettre au prévenu de préparer sa défense. En attendant l’audience, il a été placé sous contrôle judiciaire avec pour interdiction de se déplacer hors de Nouméa et Dumbéa. 

 

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